Une démographie atone en Meuse

La loi sur la réforme territoriale a été votée récemment. La Lorraine a été insérée dans une nouvelle région au sigle étrange l'ALCA, avec l'Alsace et la Champagne Ardennes. Cette entité nouvelle, en difficulté économique, connaît également aujourd’hui une stagnation inquiétante de sa population, en dessous de la moyenne nationale. Avec moins de 193000 habitants, comment la Meuse, dont la démographie est atone, peut-elle tirer son épingle du jeu dans l'avenir ?

"Une démographie atone"

Si entre 1999 et 2007, notre département avait connu une légère augmentation de sa population (essentiellement dans l'Est du département proche du sillon lorrain), nous avons perdu 1162 habitants en 5 ans.

Avec 192800 habitants, la Meuse représente à peine 8% de la Lorraine et sa densité de population (moins de 30 hab/km2) est 3 fois inférieure au reste de la région.

"Un déficit migratoire qui s'accentue"

Plus inquiétant, en 5 ans, les départs (solde migratoire) sont plus nombreux que l'accroissement naturel. Ce sont donc les jeunes et les jeunes actifs qui partent et qui ne reviennent plus. En conséquence, le vieillissement de la population s'accentue, avec les dépenses que cela engendre (sans les recettes puisque les actifs sont ailleurs !).

"Les agglomérations perdent de la population"

Toutes les agglomérations meusiennes continuent à perdre de la population (- 0.9 pour Verdun et - 0.3 pour Bar le Duc) mais les communes périurbaines progressent à l'instar de Belleville (+0.8).

L'heure n'est donc plus à l'optimisme même si les situations diffèrent selon les positions géographiques (le Nord Est reste dynamique et le Sud Ouest en retrait).

Quelle attractivité pour notre territoire ?

La Meuse doit revoir sa stratégie pour redevenir attractive. Nous disposons d'atouts importants à valoriser (situation géographique au cœur de la Grande Région, des infrastructures de transport, une agriculture dynamique....) et surtout des handicaps à gommer (une image à changer, une offre d’emploi insuffisante, une formation professionnelle à revoir.....). C'est à nous meusiens de nous prendre en main et de mener des actions pour notre avenir. Je crains que pour Strasbourg, Verdun et Bar le Duc, ne soient jamais des priorités.