7 Janvier 2010
Un personnage de la vie politique française nous a quittés cette nuit : Philippe Séguin.
Politicien, ayant vécu une partie de sa vie en Lorraine (à Epinal), amateur de football, historien, j’admirais beaucoup cet homme avec qui je partageais un certain nombre de passions.
Il fait partie de ceux qui m’ont donné goût à la vie publique et au débat d’idées. En effet, je me souviens des réunions enflammées de 1991 et 1992 lors du référendum sur Maastricht et du débat télévisé où il s’est opposé en républicain à François Mitterrand. A l’âge où l’on commence à se forger une opinion (j’avais 15 ans), sa verve et son talent d’orateur m’avaient ébloui (notamment son livre Discours pour la France). Certes, je ne partage pas forcément son point de vue sur l’Europe avec le recul mais, néanmoins, il était le plus brillant opposant au Président socialiste.
Par la suite, j’avais su apprécier son intérêt pour l’histoire et notamment sa biographie politique « méconnue » de Napoléon 3 (Louis Napoléon le Grand) où il faisait un parallèle historique entre le Second Empire et le courant bonapartiste des années 1990.
D’autre part, en tant que lorrain, nous devons nous souvenir, du député maire d’Epinal et des changements profonds qui ont été initiés dans sa ville. Pendant ses mandats, le SAS a été en Deuxième Division de football et la préfecture des Vosges était la ville la plus sportive de France !
Enfin, la dernière partie de sa vie politique nous laissera des regrets avec son retrait éclatant de la Présidence du RPR quelques jours avant les élections européennes de 1999 et son échec aux élections municipales de Paris en 2001. Il aura été une des (trop) nombreuses victimes de Jacques Chirac.
J’aurai aimé qu’il devienne Ministre de la Justice ou de l’Education Nationale (comme cela l’avait été murmuré par un temps) de Nicolas Sarkozy même s'il tenait très bien son rôle de Président de la Cour des Comptes depuis 2004
Au revoir Philipe le Grand !