Verdun-Sarajevo, histoires (2ème partie)

Il y a moins de 20 ans, à 1500 kms de chez nous, la guerre et son cortège d'horreurs sévissait en ex-Yougoslavie.....

« Sarajevo »

Les  cicatrices de la guerre restent partout présentes dans le pays.  A Sarajevo, beaucoup de bâtiments gardent les stigmates des impacts de balle ou de mortiers. Des éléments de modernité s’ajoutent aux immeubles encore détruits mais qui ont du mal à être rénovés. Ici ou là des « rustines » essayent de masquer qu’il y a moins de 20 ans la guerre sévissait encore. Cela nous marque en tant que français mais c’est un environnement normal (quasi-naturel) pour les Bosniens.

« Don’t forget Srebrenica » !

La visite la plus marquante fut sans nul doute celle de Srebrenica. Comment ne pas être touché par les 8372 victimes de ce génocide ? Le cimetière de Potocari nous laisse sans voix et nous ressortons du Mémorial, où plus de 10000 personnes étaient réfugiées, les larmes aux yeux. Un film retrace le cheminement de ce massacre à travers le regard des veuves de la région. C’est par ailleurs la première fois qu’un lycée française se rend sur ces lieux. « Don’t forget Srebrenica » !

« Mostar et son Pont symbole »

Enfin Mostar, est certes une cité touristique, mais là aussi, on est surpris par les dommages causés par la guerre. Des populations qui vivaient ensemble avant 1993 vivent désormais séparées même si le Pont, symbole du conflit bosno-croate, a été reconstruit. Sur l’autre rive, la grande croix chrétienne nichée sur la colline et la cathédrale dont le clocher ressemble à s’y méprendre à un minaret, s’oppose au quartier d’origine ottomane, où se succèdent les mosquées.

« Verdun-Sarajevo, le poids de l’histoire »

Comme à Verdun, dans les années 1920, un tourisme de mémoire se met peu à peu en place. Des cimetières, disséminés un peu partout sur le territoire, se visitent. Des musées s’ouvrent comme celui du Tunnel, qui rappelle que les Bosniaques, encerclés, ont du creuser 3 kms de galerie sous l’aéroport pour se protéger des tirs des Serbes. Comme à Verdun, des objets insolites sont vendus dans les petites boutiques de souvenirs (stylo en forme de balles, casques à l’effigie de Tito….). Comme à Verdun, la réconciliation est pour le moment compliquée et difficile. Mais comme à Verdun, elle se fera un jour, en espérant pour les jeunes générations, qu’elle ne se fasse pas après un 2 ème conflit ! Grâce à Mr Carreau et sa fondation, nous sommes devenus, nous aussi et en toute modestie, les veilleurs de la paix……