Pour en finir avec la polémique

Absent du département de la Meuse depuis jeudi dernier, j’ai suivi sur les réseaux sociaux la polémique sur « Verdun ». En proposant une motion à mes collègues, je ne pensais qu’une telle polémique verrait le jour.Avec un peu de recul, je voudrais réagir sur plusieurs éléments.
Tout d’abord, un constat. Qu’on le veuille ou non, Verdun n’apparaît plus dans les programmes scolaires, et, même si c’était déjà le cas dans les programmes précédents, il y a une nouvelle donnée, l’intégration de la bataille de la Somme. Pour clore cette épisode, le Ministre pourrait simplement rajouter Verdun dans les repères chronologiques aux côtés de la Somme pour 1916. C’est le Ministre lui même qui l’affirme « la Bataille de la Somme est indissociable de la Bataille de Verdun ».
De même, si ce n’est pas à la classe politique d’écrire les programmes scolaires, certains historiens d’extrême gauche n’ont pas à y intégrer leur vision politique. Entre les 2 extrêmes, il existe une position intermédiaire que je partage non seulement avec des collègues professeurs d’histoire mais aussi avec de nombreux élus locaux meusiens. A Verdun, nous présentons sur place la Bataille dans une perspective franco- allemande replacée dans le contexte général de la guerre. Nous nous interrogeons sur la question des mémoires partagées de la Bataille. Nous sommes très loin des caricatures d’une histoire identitaire, nationaliste faite pour écrire le roman national.
Enfin, j’ai du mal à accepter de recevoir des leçons des militants de LREM 55. Défendre Verdun et son territoire n’est pas faire le jeu de l’extrême droite. Par contre, leur stratégie politique me laisse perplexe. Elle se décline désormais pour les prochaines élections européennes (déclaration de Madame Loiseau ) et au niveau local. Elle m’inquiète au plus haut point. Je ne peux me résoudre à ce choix unique : si vous ne soutenez pas Macron c’est donc que vous êtes avec Marine Le Pen et le RN.