25 Janvier 2013
Le dynamisme démographique de la France (notamment en comparaison avec l’Allemagne) est un atout incontestable pour notre pays. Malheureusement, il est devenu un handicap pour notre région, la Lorraine (qui connaît une hausse plus faible que dans les autres régions). Pour notre département, les dernières études de l’INSEE montrent une augmentation de la population de 1700 habitants entre 1999 et 2010 alors qu’elle n’avait pas cessé de diminuer depuis 1968. En quoi cette progression est-elle paradoxale ?
"193924 Meusiens"
Notre département demeure le moins peuplé de Lorraine, avec 193924 habitants, et une densité moyenne de 31 hab/km2. De plus, 2 situations s’opposent. L’Ouest (de l’Argonne au Barrois) continue de perdre des habitants alors que l’Est (de Spincourt à Commercy) au contact du sillon lorrain reste dynamique. La croissance de la population est donc externe à notre territoire. Elle n’est pas sans conséquences. J’en vois au moins 2.
" 8 Meusiens sur 10 utilisent leur voiture pour se déplacer de leur domicile à leur travail"
On assiste tout d’abord à une poursuite de l’étalement urbain. Si 45 % des Lorrains vivent dans les Pôles Urbains du sillon lorrain, on peut donc y ajouter une partie des communes rurales de l’Est de la Meuse (dont beaucoup d’actifs travaillent entre le Luxembourg et Toul). Plus localement la périurbanisation se poursuit dans les grandes couronnes des pôles urbains (notamment à Verdun). Cela se traduit par une augmentation des flux routiers et des distances domicile-travail. La part du budget des ménages consacrée au transport augmente fortement (8 Meusiens sur 10 utilisent leur voiture pour se déplacer de leur domicile à leur travail).
Moins 84 postes dans l'Education Nationale en Meuse
D’autre part, la démographie influence, de manière plus préoccupante, la répartition des postes d'enseignants. Ainsi, et même si ça ne fait pas plaisir à nos amis socialistes, le « gentil » gouvernement Ayrault, contrairement aux promesses électorales, continue à mener la même politique que le « méchant » gouvernement précédent en matière de suppression de postes. Alors que la Meuse représente seulement 8,2% des effectifs élèves, elle pèse pour 20% des suppressions de l’académie Nancy-Metz (seule académie à perdre des postes en France).
Pour conclure, on ne peut que se féliciter de la fin d’érosion démographique de notre département. Il faut maintenant créer les conditions d’attractivité pour les jeunes actifs qui constituent l’avenir de notre territoire. Une seule condition, l’emploi. Comment attirer de nouvelles entreprises ?
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